PSK PSK Bulten KOMKAR Roja Nû Weşan / Yayın Link Arşiv
Dengê Kurdistan
PSK
PSK Bulten
KOMKAR
Roja Nû
Weşan/Yayın
Arşiv
Link
Pirs û Bersiv
Soru - Cevap
Webmaster
 
 
 

PARTI SOCIALISTE DU KURDISTAN (PSK)

Programme

1ère Partie

LE PROCESSUS DE COLONISATION DU KURDISTAN

Notre pays, le Kurdistan, habité depuis des millénaires par le peuple kurde, est aujourd'hui partagé entre quatre Etats: la Turquie, l’Iran, l'Irak et la Syrie. La nation kurde, forte de plus de 30 millions d'âmes, se trouve sous le joug de ces quatre Etats.

Le Kurdistan d'abord divisé entre les empires ottoman et perse a été victime des guerres incessantes menées sur son territoire avec tout son cortège de destroction: le pays des Kurdes a été incendié, pillé, son développement économique, social et culturel a été entravé. De plus, la structure féodale du Kurdistan a été un obstacle à l'unification de ce pays.

Tout au long du XIXème siècle, les soulèvements nationaux du peuple kurde ont été réprimés par les Ottomans et les Perses avec le soutien des Etats européens colonialistes qui s'efforçaient de dominer la région.

L'empire ottoman, vaincu durant la première guerre mondiale, est morcelé par les nations impérialistes avides de s'emparer des régions riches en pétrole. Le Kurdistan se retrouve une fois de plus divisé. Les Britaniques réussissent à inclure le Kurdistan du Sud dans les nouvelles frontières de l'Etat irakien sous leur domination. Les Français rattachent les régions de Cizre et du Kurd Dagh - fertiles et riches en pétroles - à la Syrie sous leur domination. La majeure partie du Kurdistan est alors abandonnée à la République de Turquie, constituée sur les décombres de l'empire ottoman dont elle est héritière.

De son côté, Ia Perss conservait la partie du Kurdistan dont elle s'était emparée. Dès lors, le Kurdistan est divisé entre quatre Etats, et cette division dure toujours.

Au XXème siècle, en dépit de profondes divergeances qui séparent ces Etats, ceux-ci se sont alliés, avec l'appui des forces impérialistes, pour réprimer dans le sang et la terreur les insurrections nationales kurdes.

La Turquie, l'Iran et plus tardivement la Syrie et l'Irak, ont obtenu leur indépendance. Des Etats nationaux se sont constitués et ils se sont développés. D'importants progès ont été réalisés dans les domaines de l'économie, de la culture et de la société. Le Kurdistan situé loin des centres de décision, habité par une population ethniquement différente et qui revendiquait ses droits nationaux, demeure en marge des développements. Les richesses naturelles du Kurdistan sont dilapidées: les revenus du pétrole, particulièrement abondant, mais aussi ceux du chrome, du cuivre, du fer, du charbon, du phosphate ne sont pas partagés avec le peuple kurde. De plus, les grands fleuves bibliques - l'Euphrate et le Tigre - mais aussi l'Araxe, prennent leurs sources au Kurdistan. L'énergie produite par ces fleuves puissants est dérivée vers des régions purement turques. En dépit de la terre fertile du Kurdistan et de ses montagnes favorables à l'élèvgge, les paysans et les bergers kurdes vivent dans l'extréme misère. Aucun des Etats qui se sont partagés le Kurdistan, n'a fait le moindre effort pout développer, l'économie du Kurdistan. Tout au contraire, chacun de ces Etats a exploité et dilapidé les ressources du territoire kurde. Un fossé économique s'est ainsi creusé entre les régions kurdes et les métropoles au détriment des Kurdes.

Depuis la première guerre mondiale, dans les Etats qui se partagent le Kurdistan, des progrès ont été réalisés dans divers domaines de l'agriculture, du commerce et de l'industrie. Des rapports capitalistes ont remplacé les systemes féodaux. Le développement progressif du sentiment d'appartenance à une nation commune a été le facteur du progrès de la vie culturelle.

Or, au Kurdistan le changement est très lent. Ceci est dû d'une part à l'intense exploitation du territoire kurde et d'autre part à la sévère répression contre les Kurdes. Depuis des dizaines d'années, les Etats qui se partagent le territoire des Kurdes, mènent une guerre de répression impitoyable contre tout mouvement de revendication national kurde. Le peuple est massacré, déporté, le pays est brûlé. Dans un climat de méfiance et de terreur, lorsque le droit à la vie est méprisé, aucune amélioration économique et sociale ne peut avoir lieu. Notre pays est devenu une véritable ruine. Les régimes tyranniques en place en Turquie, en Irak, en Iran ne cessent de massacrer, de détruire villes et villages, et n'hésitent pas à utiliser les amýes chimiques.

La langue et la culture kýýrdes sont victimes d'une sévère répression dans les quatre Etats. En Turquie, plus particulièrement, cette répression atteint un niveau inimaginable. Dans le but d'assimiler les Kurdes, d'anéantir leur langue et leur culture, l'Etat a recours à des méthodes barbares. L'usage de la langue kurde est prohibé dans l'éducation nationale, dans l'administration et la dans la presse. L'usage de la langue kurde dans la vie quotidienne a été interdit et sévèrement puni. Cette situation a constitué un frein au développement culturel et social de notre peuple.

Les rapports entre l'Etat colonisateur et le pays colonisé sont évident dans les domaines économiques, sociaux, politiques et culturels.

La bourgeoisie turque utilise le Kurdistan comme un marché. Elle s'empare des matières premières, telles le pétrole, le fer, le cuivre, le charbon, le chrome, le phosphate et l'énergie électrique. Elle achète des produits agricoles à bon marché et elle vend des produits finis. Aucun investissement n'est consacré au développement et à l'amélioration du niveau de vie dans la région kurde. La culture kurde est aussi opprimée que le peuple kurde.

En Turquie, le Kurdistan est une réserve de main d'oeuvre à bon marché pour les capitalistes et les grands propriétaires fonciers turcs. A la fuite incessante de main d'oeuvre vers l'ouest de la Turquie, s'ajoute une fuite de cerveau. Les richesses accumulées au Kurdistan cherchent refuge dans l'ouest de laTurquie où elles se transforment en capital.

La sévère exploitation de la société kurde entraîne un processus de développement anormal. L'existence des structures féodales, le pouvoir excessif des cheikhs et celle des aghas, sont le reflet de cette anomalie dans la vie sociale des Kurdes. Dans sa politique d'exploitation des richesses et de domination du Kurdistan, l'Etat s'allie à cette couche féodale au sein de laquelle il trouve un appui solide.

LA REVOLUTION NATIONALE DEMOCRATIQUE:

LE PAS HISTORIQUE

Pour les motifs cités plus haut, la voie historique qui se présente devant le peuple kurde est la libération nationale. Tant qu'il n'aura pas mis fin au joug de l'étranger et créer une société démocratique, le peuple kurde ne pourra pas être libre, ne pourra pas vivre paisiblement et entrer dans la voie du progrès.

L'étape essentielle qui nous attend est celle de la révolution nationale démocratique. Après avoir mis fin su joug de l'étranger et aux survivances féodales, par une réforme agraire il faut donner la terre aux paysans, créer une société démocratique, contrôler et sauvegarder les richesses naturelles du Kurdistan, développer l'économie et la culture nationales.

La libération nationale sera l'oeuvre du peuple kurde. Cette libération ne sera possible qu'à la suite d'un combat difficile. Pour cela, il faut unir dans un front commun toutes les forces nationales - les ouvriers et paysans, les intellectuels, les hommes de religion, les petits commerçants et artisans, les industriels, les propriétaires terriens patriotes, et les partis patriotiques, les organisations de femmes et de jeunes ... Seront exclus les collaborateurs et les traîtres à la nation kurde.

LE PARTI SOCIALISTE DU KURDISTAN ET SES OBJECTIFS

Le PSK a été fondé à la fin de 1974 dans le Kurdistan sous domination de l'Etat turc. Il mène son combat dans cette région du Kurdistan. Le PSK est le parti de classe ouvrière, des paysans moyens et pauvres, dss commerçants et artisans, des intellectuels, ainsi que des aýitres couches laborieuses de notre peuple. Le PSK a pour objectif à court terme la révolution nationale.

Les formes adoptées et les moyens utilisés pour notre lutte de libération nationale seront déterminés par les situations concrètes. Nous souhaitons une solution pacifique et juste de la question kurde afin que le peuple kurde et ses voisins cessent de souffrir. Cela ne dépend pas de nous seuls. Jusqu'ici les forces colonialistes refusent dc reconnaître les droits légitimes du peuple kurde. Elles répriment militairement notre lutte de libération. Pourmettré fin àcette situation d'oppression et d'exploitation, pour vivre librement, il est indispensable d'avoir recours aux moyens et formes de lutte légitimes conformos aux circonstances.

Dans sa lutte de libération nationale, notre Parti considère le peuple turc, les progressistes et démocrates turcs, commes des forces amies. Il attache une grande importance à la solidarité et à la lutte commune avec ceux-ci. La démocratie de la Turquie est intimement liée à la solution de la question nationale kurde. La politique répressive menée par un régime colonialiste est la raison principale de l'exacerbation du chauvinisme, de renforcement du militarisme qui agravent la souffrance des deux peuples, sans compter le gaspillage en vie humaine. La fin de cette politique, la solution pacifique et juste à la question kurde, est dans l'intérêt de deux peuples.

Sur le plan international, le PSK entend s'allier avec toutes les couches des travailleurs, avec les forces de paix, celles qui luttent pour la libertè, la démocratie, les droits de l'homme, la souvegarde de la nature. Il attache une grande importance à la solidarité avec toutes ces forces.

LA FORME DU PASSAGE AU SOCIALISME

A long terme, le PSK a pour objectif l'établissement du socialisme. Notre parti considère que le socialisme est nécessaire au développement et à l'épanouissement de la société. Le socialisme met fin à l'exploitation et à la répression, apporte la libérté et une égalité véritables.

Dans le processus de développement de l'humanité, le PSK considère que le socialisme est l'étape qui suivra inéluctablement le capitalisme. Les travailleurs qui constituent l'immense majorité de la société humaine, seront les principaux bénéficiares.

L'expérience vécue depuis la Révolution d'Octobre 1917 a démontré que la construction du socialisme ne se fera qu'au cours d'une longue période historique, qu'il y aurait aussi des pas en arrière. La construction du socialisme ne se fera qu'avec la volonté et le soutien de la majorité du peuple. Cela ne sera possible que dans une société démocratique, fondée sur le multipartisme, où règne une liberté de pensée, une société où le peuple pourra exprimer ses revendications. Seule une société développée sur les plans économique, politique, et culturel peut réaliser une telle transformation:

Le passage au socialisme dépend aussi des circonstances nationales et internationales.

A notre avis, le socialisme n'est pas l'étape immédiate au Kurdistan. La libération nationale qui ammenera la création d'une société démocratique, le développement de l'économie et de culture nationale au Kurdistan sont autant d'étapes à franchir dont la durée est encore imprévisible.

Pour le PSK, le passage au socialisme ne se fera que dans des conditions démocratiques et pacifiques, avec la volonté et le soutien du peuple. Le PSK prendra le pouvoir qu'avec la confiance et le soutien de la majorité du peuple, à la suite d'éleetions libres, dans une société fondée sur le multi-partisme et la démocratie. Il appliquera progressivement son programme socialiste. Si jamais, il perdait la confiance et le soutien du peuple, il cédera le pouvoir et militera dans les rangs de l'opposition.

LA SPECIFICITE DE LA LUTTE DANS CHAQUE PARTIE DU KURDISTAN - NECESSlTE D'UNE SOLIDARITE ET D'UNE COOPERATION

Les frontières qui divisent le Kurdistan ont été fixées par les puissances impérialistes et les Etats régionaux sans l'accord du peuple kurde. Le peuple kurde n'ajamais reconnu ces frontières et ne les reconnaîtera pas.

Les Etats qui se partagent le territoire du Kurdistan s'allient dans la répression contre la lutte de libération nationale de notre peuple. Quand ils le jugent néceccaires, leurs armées franchissent ces frontières et pénètrent dans toutes les régions du Kurdistan. Il est indispensables que les forces patriotiques de notre peuple, qui mènent une lutte de libération, se regroupent et collaborent face aux violations flagrantes et l'alliance des forces hostiles. Notre collaboration peut prendre les formes qu'exigent les circonstances.

La lutte de libération dans chaque partie du Kurdistan se mène en étroite relation avec celle des peuples voisins. Ce combat est influencé par les conditions historiques, sociales et politiques des Etats concernés. La lutte peut alors prendre une forme différente: elle peut s'arrêter et peut atteindre des résultats spécifiques. L'organisation et la direction de la lutte dans chacune des parties du Kurdistan est du ressort des organisations révolutionnaires et patriotiques qui regroupent les forces nationales de chacune de ces parties.

Le PSK accorde une importance particulière à la solidarité et à la coopération avec les organisations patriotiques dans toutes les parties du Kurdistan. Il se réserve le droit de critique dans l'intérêt souverain du mouvement national, mais se gardera d'intervenir dans les affaires intérieures des autres parties du Kurdistan.

L'abolition des frontières'qui divisent le Kurdistan, la réalisation de l'unité du Kurdistan font parties de nos objectifs principaux. Cette unité ne pourra se réaliser qu'après la libération de deux parties au moins du Kurdistan. Lorsque ces conditions seront réunies, le PSK déploira tous ses efforts en vue de l'unité.

SEPARATION OU UNION DEMOCRATIQUE

Le PSK estime que la libération nationale du peuple kurde ne se fera que lorsque notre peuple aura conquis le droit à l'autodétermination. Le peuple kurde doit s'administrer lui-même.

Pour le Kurdistan du nord, notre Parti considère que ce droit à l'autodétermination peut prendre deux formes. Soit le peuple kurde se sépare et crée son propre Etat, soit il choisi l'union démocratique avec le peuple turc.

Dans le deuxième cas, l'union doit prendre la forme d'une fédération avec deux républiques souveraines. Le Kurdistan doit devenir une république, avec son propre parlement, son propre gouvernement, et des droits égaux avec la République Turque.

Lorsque les conditions seront favorables à l'application du doit à l'autodétermitation, le peuple kurde aura le choix entre ces deux possibilités. Dans les deux cas, le Kurdistan aura le statut d'Etat indépendant.

2ème Partie

LES OBJECTIFS POLITIQUES

1. Mettre fin au pouvoir colonialiste des classes dominantes de Turquie sur le Kurdistan, instituer une république démocratique dans notre pays.

2. Des relations basées sur l'égalité et l'intérêt mutuel seront développées avec d'autres pays. Toutes les bases militaires étrangères seront supprimées.

3. L'Assemblée Nationale du Kurdistan, qui aura le pouvoir législatif au Kurdistan et qui formera le gouvernement, sera constituée selon des principes d'élection juste, générale, secrète et à un tour. Tous les partis politiques pourront y participer.

4. Chaque citoyen âgé de plus de 18 ans aura le droit d'être électeur aux élections générales et régionales. Pour être éligible, il faudra avoir 21 ans.

5. Sans discrimination de race, de sexe, de langue, de religion, la liberté de pensée, de croyance, de parole, de presse, d'organisation et de manifestation sera accordée â toute personne.

6. Les minorités vivant au Kurdistan seront protégées contre toutes sortes de répressions, léurs droits nationaux et démocratiques seront reconnus.

7. En ce qui concerne les droits de l'homme, on se conformera aux principes et règles adoptés dans le cadre de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme des Nations Unies, du Conseil de l'Europe et de la Conférence sur la Sécurité et la Coopération en Europe (CSCE).

8. Les lois du pouvoir colonialiste seront abrogées. De nouvelles lois, conformes au caractère de la république démocratique et aux intérêts nationaux, seront promulguées.

9. Un système juridique garantissant l'indépendance des tribunaux et la sécurité des juges sera instauré.

10. Une armée nationale sera constituée pour défendre la république démocratique.

La construction de l'économie nationale

11. Les entreprises, banques et mines de l'Etat colonialiste seront nationalisées.

12. ll ne sera pas touché au statut des grandes entreprises privées ayant un bon rendement. D'autres pourront être nationalisées, chaque fois que l'intérêt public l'exigera.

13. Si les intéréts nationaux l'exigent, l'apport de capital et de technologie étrangers sera encouragé.

14 Une industrie lourde sera constituée.

15. Des mesures protectrices seront prises pour les petits commerçants et les artisans.

16. Les arts artisanaux seront protégés et encouragés.

17. Des efforts intenses seront déployés pour tirer parti de la production d'énergie et des travaux d'irtigation des riches cours d'eau du Kurdistan.

18. Des mesures sérieuses seront prises pour la sauvegarde des fôrets, pour étendre les espaces d'arbres, pour la sauvegarde des oiseaux, des poissons et de la végétation, à savoir de toutes les richesses naturelles pour empêcher la pollution de l'environnement.

19. Les possibilités touristiques seront exploitées et développées.

L'organisation de la vie du travail

20. Pour l'organisation de la vie du travail, on tiendra compte des standards de ILO.

21. La durée de travail de 8 heures par jour sera apppliquée partout et sans exception.

22. Les droits syndicaux et de conventions collectives seront reconnus.

23. Un système de sécurité social comprenant également les indemnités de chômage sera instauré.

24. L'âge de la retraite sera déterminé en fonction de la moyenne d'âge et des autres conditions de vie au Kurdistan, ainsi que des normes internationales existantes.

25. Une pension sera accordée aux veuves et orphelins nécessiteux des martyrs de la lutte de libération.

26. Chacun aura un salaire selon son travail.

27. Le travail des mineurs de moins de 16 ans sera interdit, excepté le travail des enfants dans l'exploitation familiale, non nuisible à la santé.

28. Légalité des chances dans la vie professionnelle sera accordée aux femmes qui obtiendront un salaire égal pour un travail égal. Des garanties légales seront prises pour résoudre les problèmes de la maternité.

29. La participation des salariés à la direction et au contrôle des entreprises sera assurée.

30. La prostitution et la mendicité seront interdites, chacun ayant un travail pour assurer sa subsistance.

31. Tout salarié bénéficiera de congés payés et d'une durée de repos.

La réforme agraire et la paysannerie

32. Les terres appartenant aux grands propriétaires fonciers seront nationalisées par une réforme agraire. Les grands propriétaires fonciers qui ont soutenu la lutte de libération nationale obtiendront une contrepartie adéquate, alors que les terres des collaborateurs seront confisquées.

33. Des terres seront distribuées aux paysans sans terre ou en possédant peu. La création de coopératives volontaires sera encouragée, on leur procurera des outils agricoles modernes. Un nombre suffisant de spécialistes sera chargé de leur apprendre le maniement et l'utilisation des techniques agricoles. La formation des paysans producteurs sera assurée.

34. Toutes les prairies seront nationalisées et leur utilisation se fera sur des bases scientifiques. L'alimentation et la sauvegarde des animaux, l'exploitation et la sauvegarde des produits laitiers se feront avec des méthodes modernes. Les producteurs seront assistés dans ces domaines.

35. Toutes les dettes des petits et moyens paysans seront annulées.

36. Des crédits suffisants seront accordés aux paysans producteurs qui seront de ce fait protégés des usuriers.

L'usure sera interdite.

37. Les paysans auront l'interdiction de donner aux aghas, seigneurs et cheikhs des tributs et impôts sous quelque forme que ce soit, pour mettre fin à ces pratiques féodales.

38. Des efforts seront faits pour que chaque village possède le plus rapidement possible des installations et services tels que l'électricité, la route, l'eau potable, les centres de soins et salles de lecture.

L'éducation nationale et la culture

39. La langue officille au Kurdistan sera le kurde. Les deux diaclectes kurdes, le Kurmanci et Zazaki, utilisés au Kurdistan du Nord (Turquie), auront la liberté de se développer sur une base d'égalité. Le rapprochement des dialectes et l'unité linguistique sera l'oeuvre d'un processus naturel.

40. Un système d'éducation conforme aux nécessités de la science et aux intérêts du peuple sera instauré.

41. L'enseignement sera obligatoire jusqu'à l'âge de 16 ans. Des vivres, vétements et outils scolaires seront procurés gratuitement pour les nécessiteux.

42. Des cours d'alphabétisation pour adultes seront mis sur pied. Le peuple du Kurdistan dont la majorité est illettrée, sera ainsi débarrassé de l'ignorance où il a été laissé jusque là.

43. D'importants efforts seront déployés pour que la langue écrite et la littérature kurde, jusqu'aujourd'hui soumises à une répression impensable, puissent être comprises rapidement des masses, et utilisées dans tout le Kurdistan, les écoles, la presse et tous les domaines de la vie sociale.

44. Des mesures seront prises pour que chacun puisse développer ses capacités, profiter des possibilités culturelles et artistiques.

45. Une part importante sera faite au sport pour préserver ainsi la santé physique et morale de la jeunesse. Des centres culturels pour les jeunes seront ouverts.

Le sport doit entrer dans la vie de tout le peuple et les travaux nécessaires sont prévus dans ce but.

46. Les affaires de la religion et de l'Etat seront séparées. Chacun sera libre dans sa croyance religieuse, sans persécution ni privilège.

Ni les cheikhs ni les autres éléments utilisant la religion pour leurs propres intérêts ne pourront donc plus tromper les masses.

47. On s'efforcera de faire connaître et de développer l'histoire, l'art et la culture de notre nation.

48. Les oeuvres historiques du Kurdistan feront l'objet de recherches, de restauration et de sauvegarde.

49. La possibilité d'utiliser librement leur langue sera accordée à toutes les minorités vivantes au Kurdistan. Elle ne fera l'objet d'aucune restriction dans aucun domaine (enseignement, art etc ...)

Les femmes

50. Des mesures nécessaires seront prises pour l'épanouissement, la participation d'une manière égalitaire à la vie professionnelle, sociale et politique des femmes.

51. Il sera mis fin à toutes les humiliations et répressions, propres à l'époque féodale, contre les femmes. Dans les foyers, la violence contre les femmes sera considérée comme un délit et des mesures seront prises pour l'éviter.

52. Une importance particulière sera accordée à l'éducation des femmes qui pourront en profiter sur un pied d'égalité.

53. Il sera mis fin à la dot.

Logement et urbanisme

54. Le PSK prendra des mesures pour moderniser les logements archaïques dans lesquels vit aujourd'hui notre peuple, trop souvent victime des tremblements de terres.

Les paysans, dispersés dans des petites centres d'habitation tels que les hameaux, seront regroupés.

55. Chaque famille disposera d'un logement moderne conforme à la santé et répondant à ses besoins.

Les loyers seront contrôlés et des aides aux logements seront accordées aux nécessiteux.

56. La construction de logement et de centres d'habitation se fera selon une politique d'urbanisme planifiée, moderne prenant en compte la circulation, l'environnement, les espaces verts, les parcs et l'esthétique.

Santé et Services sociaux

57. Il sera procuré à chaque personne la possibilité de se nourrir suffisamment. Il sera mis fin à la famine et à la famine déguisée.

58. Des mesures nécessaires seront prises pour la santé du peuple. Les visites, soins, et médicaments seront gratuits pour les nécessiteux dans les hôpitaux publics et dans les autres centres de santé.

59. Des crêches en nombre suffisant seront ouvertes pour les enfants. Les orphelins bénicificieront de l'entretien et du contrôle de l'Etat.

60. La subsistance des malades nécessiteux, des invalides et des personnes âgées sera assurée par l'Etat.

 

PSK Bulten © 2001